A la découverte de l’Alliance française de Bali

Le Café du FLE est à Bali et l’Alliance française y est implantée depuis 1989.
Entretien avec la directrice, Amandine Grisard, qui nous présente l’activité et les développements.

 

Bonjour Amandine, pourrais-tu nous parler de ton parcours ?

J’ai d’abord opté pour un parcours LLCE espagnol, puis Etudes Hispaniques à l’Université de Grenoble. En partant à Barcelone en tant qu’assistante de français, j’ai découvert le FLE. Au retour, je me suis inscrite dans un nouveau master, avec dans la tête l’idée bien précise de décrocher un stage du MAE (Ministère des Affaires Etrangères). Alors que je pensais à l’Amérique du Sud, c’est le Mozambique qui m’a été attribué. Nouveau départ, vers le continent Africain donc. J’y ai passé 4 ans et demi. A la fin de mon stage FLE, j’ai continué mon parcours d’enseignante à l’Alliance française du Swaziland, en pensant ensuite postuler pour une mission en Volontariat International. Parmi toutes mes candidatures, c’est finalement une nouvelle opportunité de contrat local qui s’est présentée : responsable de formation pour public professionnel en Namibie. A 28 ans, après plus de deux ans à ce poste, il était temps d’envisager une ouverture de mon profil à un autre continent. A Bali, un poste de direction en Volontariat International s’est ouvert, en accord avec mes projets et les compétences que j’avais pu développer tout au long de mon expérience africaine. Après un entretien à Paris, j’ai ainsi pris le chemin de l’Asie en février dernier.
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Peux-tu nous présenter l’Alliance française de Bali, son contexte et ses enjeux ?

L’Alliance française de Bali a été créée en 1989 à l’initiative d’un groupe de personnalités indonésiennes (balinaises) et françaises, pour répondre aux besoins de formation linguistique dans le secteur du tourisme. Ce sont les guides, accompagnant régulièrement des visiteurs français, qui en ont été les premiers apprenants. L’Alliance compte aujourd’hui plus de 450 étudiants à l’année, soit un millier d’inscriptions. Jeunes étudiants, professionnels de tous secteurs, couples mixtes, leurs horizons sont divers, mais presque tous poursuivent un objectif bien déterminé : partir étudier en France, travailler à Bali auprès des touristes, etc.

Comment s’organisent tes journées et quelles sont les responsabilités qui te sont confiées ?

L’avantage d’un centre de province (hors capitale) est que l’on dispose d’une très grande autonomie dans le choix de nos actions et de leur mise en place. Au quotidien, la direction d’un centre implique des tâches liées à la gestion budgétaire, la gestion des ressources humaines, le développement et le marketing de l’offre de cours, le suivi de la programmation culturelle. Au-delà de ces préoccupations disons ‘autocentrées’, nous nous engageons dans des projets de coopération appuyés par l’Ambassade de France. Nous développons des partenariats au long terme avec les acteurs institutionnels, universitaires, éducatifs, et culturels locaux. Cela donne une toute autre envergure à nos actions, et accroit notre visibilité sur l’ile et à l’échelle nationale.

Pour accroître la notoriété de l’Alliance dans un pays où on peut être “noyé dans la masse”, tu passes par des partenariats et des événements. Pourrais-tu nous expliquer nous donner quelques exemples ?

Ces partenariats sont officialisés par la signature d’accords courant parfois sur plusieurs années. Ils peuvent être de diverse nature : évènementiel, pédagogique, universitaire. Ils consistent en une collaboration mutuelle sur des projets ponctuels ou plus vastes, visant le renforcement de nos liens. Ils permettent de mettre à la disposition d’un public déterminé des outils et services nouveaux, et d’offrir ainsi des ouvertures et des passerelles entre nos deux pays en termes d’études, de formation professionnelle, d’art, de culture, ou encore de recherche scientifique. En amont de la COP21, nous organisons par exemple la Fête de la Science au mois de novembre prochain. Universités, écoles ou encore centres culturels mettront en avant une série d’évènements et d’actions de sensibilisation autour de la problématique du changement climatique.

Quels conseils donnerais-tu à un(e) enseignant(e) de FLE qui souhaiterait devenir directeur/directrice d’Alliance française ?

Ce n’est peut-être pas le premier parcours auquel on pense pour l’obtention de ce type de poste. Il faut toucher un peu à toutes les perspectives qu’il requiert, développer des compétences dites ‘transversales’ sur différents postes et différents échelons. Se montrer patient donc, et être prêt à se lancer vers des destinations inattendues.

Le site de l’Alliance française de Bali
La page facebook de l’Alliance française de Bali

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